4 avr. 2012

[Review] "Silent Hill Downpour", le test PS3

Silent Hill Downpour | Konami
Sortie le 30 mars 2012 sur PS3 et 360 -- Test effectué à partir d'une version review.

Je tiens tout d'abord à préciser que j'ai tout mis en œuvre afin de rédiger ce test en évitant tous spoiler. Ceci dans le but de ne rien gâcher de votre plaisir de jeu ou de votre immersion dans l'horreur que nous promettait Silent Hill Downpour. Mais faut-il toujours croire ce que nous annoncent et promettent les éditeurs en faisant la promotion de leurs jeux encore en développement? Pas si sur... Et une fois encore, je crains fort que le syndrome "Silent Hill" ai frappé. Cela dit, si toutes nos attentes n'ont pas été comblées (est-ce là un spoil?), je positive malgré tout en me disant que ce nouveau chapitre est loin d'être le pire de la saga, que du contraire même, puisque j'ai au final passé un agréable moment (façon de parler bien sur) en compagnie du héros de cette aventure: Murphy Pendleton.

Plus scénarisé -- dans son introduction et sa mise en place -- que certains de ses prédécesseurs, Silent Hill Downpour prend le temps d'installer son décor et son ambiance. Tout débute dans un institut pénitencier lors d'un transfert de prisonniers. Vous imaginez certainement la suite... Lors du transfert notre personnage principale (Murphy Pendleton) s'évade et se "réfugie" à Silent Hill. C'est alors que ce dernier fait petit à petit connaissance avec ce lieu, et nous aussi par la même occasion.

Are you ready to go back to Silent Hill?

Silent Hill Downpour c'est avant tout un retour aux sources. Une redécouverte des lieux et une vision neuve, pour autant que cela soit possible bien sur, sur cette endroit cauchemardesque. C'est en tous cas ce que les développeurs ont tenté de faire, avec plus ou moins de réussite suivant les séquences. S’efforçant à multiplier les effets, jouant sur la lumière (ou plutôt l'absence de lumière), les décors glauques, les mécanismes familiers issus directement des précédents chapitres, on a malgré ça bien du mal à ressentir la peur, élément pourtant clef et essentiel dans le concept même du "survival horror", genre auquel Silent Hill appartient.


Il nous faut attendre le second tier (voire même la seconde moitié) du jeu pour enfin commencer à donner un sens à ce voyage et découvrir les secrets de notre personnage principal. Un passé qui le ramènera bien entendu lui aussi face à ses démons. Coté démons et créatures justement, ce nouvel opus déçoit là aussi quelque peu. On espérait un renouveau du bestiaire, en fin de compte il n'en est rien. Certes il y a de la nouveauté, mais ces nouvelles créatures se révèlent indubitablement peu charismatiques, j'en ai bien peur (ou pas, dans le cas présent). Quelques éléments sauvent malgré tout la moyenne, et les différents paramètres de difficulté permettront quant à eux de donner plus de corps à l'aventure qui vous attend, et éventuellement aussi, artificiellement, d'accélérer votre rythme cardiaque à l'occasion.

Boucler le jeu en difficulté intermédiaire vous demandera une dizaine d'heures environs, ce qui est relativement honnête et cohérent pour un jeu appartenant à ce genre. Énigmes et puzzles répondent bien évidement présents, et sont même dans l'ensemble bien pensés, ne se contentant pas la plupart du temps de réclamer un blason dans un réceptacle. Un peu de creuse-méninges n'a jamais fait de mal à personne.

Coté technique, graphiquement le jeu n'impressionne pas mais ne déçoit pas vraiment non plus. On se laissera donc porter par l'atmosphère visuelle, fidèle à la série. D'en point de vue sonore, le jeu est en VO (anglaise) sous titrée FR et il n'y a rien à reprocher aux dialogues. La bande son se montre plus discrète et moins légendaire que lors de précédents chapitres de la série, mais on ne pourra objectivement rien lui reprocher là non plus cela dit. Coté gameplay, le jeu traine bien quelques lacunes (comme la lenteur du personnage par exemple...), mais offre néanmoins une prise en main adaptée (sans la moindre originalité cependant). On s’agacera également de la présence d'armes cassables ainsi que d'une gestion d'inventaire discutable. Enfin, on retrouve ici les "choix moraux" qui avaient fait leur apparition dans Silent Hill Homecoming. Dispensables eux-aussi à mon sens.

On retiendra une aventure (et surtout une mise en condition) plus scénarisée et immersive que dans les derniers épisodes, un personnage attachant, une ambiance soignée. On regrettera par contre le manque de véritable changement et d'évolution, certaines faiblesses techniques, une prise en main aucunement innovante et la lenteur du personnage, ainsi qu'un bestiaire décevant et surtout: l'absence de peur.

Verdict: 7/10

1 commentaires:

Ravi de retrouver Silent Hill dans une aventure digne de ce nom... Il était temps!

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