5 juil. 2012

[Review] "Project Zero 2 - Wii Edition", le test Wii

PROJECT ZERO 2 - Wii EDITION | Nintendo
Sortie le 29 juin 2012 sur Wii -- Test effectué à partir d'une version commerciale.

L'un des monuments du survival horror (à la sauce japonaise) sur console, un genre qui semble d'ailleurs actuellement quelque peu délaissé par les éditeurs (à tort d'après moi...), nous revient huit ans après sa sortie sur Playstation 2 dans une version revue et corrigée pour la console Wii de Nintendo. Au programme de cet opus portant la mention "Wii Edition", une maniabilité "adaptée" à la wiimote et au nunchuk bien sur, ainsi qu'un mode de jeu inédit (c'était bien le minimum attendu, avouons-le). Mais est-ce là suffisant pour faire renaitre le frisson vécu sur PS2 il y a presque 10 ans (déjà)? C'est logiquement la question que vont se poser les fans de "Project Zero 2", et c'est aussi celle que nous nous sommes posé en insérant le disque dans la console Wii...

Premier constat, pas d'évolution graphique flagrante ni de bouleversement majeur. Les déplacements, lents et déjà pénibles sur PS2 (offrant un sentiment de lourdeur au personnage, qui agace le joueur et l'handicape dans de nombreuses phases de jeu), semblent être restés les mêmes et n'ont, semble-t-il, bénéficié d'aucune correction ni remise au goût du jour. On se rend ensuite rapidement compte que le gameplay à la wiimote et au nunchuk est loin d'être idéal, et ne vaut assurément pas celui offert par la manette Dualshock2 à l'époque de la PS2 (ou un pad traditionnel pour Wii, qui aurait pu faire l'affaire, mais qui n'est pas proposé dans les configurations malheureusement).

Une aventure qui vous glacera le sang, malheureusement entachée par une maniabilité bancale.

Passé un petit temps d'adaptation (nécessaire), on peut alors enfin se laisser porter et imprégner par l'ambiance, point culminant, sans aucun doute, de ce chef d’œuvre du survival horror. Nourri par une B.O. d'exception et par une atmosphère terrifiante et glaçante (bruits, cris et silences, un cocktail très efficace), le joueur avance à pas fébriles dans les couleurs sombres et les différents lieux parcourant "Project Zero 2: Wii Edition", toujours accompagné de votre appareil photo bien entendu (élément essentiel de votre survie et de votre avancée dans le jeu).


Le scénario est ici peaufiné jusque dans ses moindres détails pour offrir au joueur (j'ai failli écrire spectateur) un voyage terrifiant et inoubliable (les Soeurs Amakura... ouh!). Teinté de mystère, d’occulte et d'horreur bien sur, il faudra avoir le cœur, et les nerfs, bien accrochés pour en découvrir le dénouement final, ou plutôt les dénouements finaux, car le jeu propose en effet plusieurs fins possibles. Saurez-vous toutes les découvrir? Comptez une petite dizaine d'heures (au maximum) pour boucler l'aventure. Un mode inédit vous propose de parcourir divers lieux hantés, sans grande réussite d'ailleurs, mais dans lequel un second joueur pourra se joindre à vous. Ça en intéressera peut-être certains.

Le jeu étant avant tout basé sur son scénario et son ambiance hors du commun, j'ai volontairement choisi de ne rien dévoiler ici qui pourrait, d'une manière ou d'une autre, entacher l'expérience que procurera ce titre aux joueurs qui découvriront "Project Zero 2" grâce à cette "Wii Edition". Sachez enfin que si vous possédez également le titre "Spirit Camera: Le Mémoire Maudit" sur Nintendo 3DS, la couverture arrière du livret de "Project Zero 2: Wii Edition" vous réserve un petite surprise... A découvrir une fois "Spirit Camera" terminé.

On retiendra une expérience inoubliable (le 'survival horror' par définition), nourri par un scénario redoutable d'efficacité, une bande originale terrifiante et lugubre, un sens de la mise en scène remarquable, des cinématiques à vous glacer le sang, et un mode de jeu inédit (offrant la possibilité à deux joueurs de le parcourir).

On regrettera par contre une réalisation qui n'a guère évolué depuis la version originale sortie il y a huit ans sur Playstation 2, une maniabilité bancale à la wiimote et au nunchuk (avec l'impossibilité de jouer au pad traditionnel), des déplacements lourds et lents (souvent pénibles), et quelques soucis de caméras.

Verdict: 7/10

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