12 mai 2017

[Review] Prey, le test PS4

PREY - Disponible dès à présent sur PS4, XB1 et PC.
Test effectué à partir d'une version éditeur.

Vous vous réveillez au cours de l'année 2032, à bord de Talos I, une station spatiale en orbite autour de la lune. Vous êtes le sujet clef d'une expérience censée altérer l'humanité à jamais, mais la situation s'est transformée en cauchemar. La station spatiale a été envahie par des extraterrestres hostiles et vous êtes désormais une proie. À mesure que vous explorerez les obscurs secrets de Talos I et ceux de votre passé, il vous faudra survivre grâce aux outils trouvés dans la station, votre perspicacité et des armes et compétences hallucinantes...

Très attendu par certains, Prey est un jeu d'action à la première personne développé par Arkane Studios, à qui l'on doit entre autres la série Dishonored sur consoles et PC, ayant su par son travail exemplaire gagner ses lettres de noblesse auprès de la communauté, dont nous vous avons d'ailleurs parlé il n'y a pas si longtemps lors de notre test de la version PS4 de Dishonored 2, sorti en novembre dernier sur Playstation 4, Xbox One et PC. Prey puise néanmoins sa singularité dans une ambiance plus confinée et un scénario clairement davantage SF, qui rappellera de bons (ou moins bons, c'est selon) souvenirs aux amateurs de la saga Alien(s), en particulier je pense. Un scénario qui sera en partie la clef de cet opus d'ailleurs, je vais y revenir plus en détails dans un instant.

Préambule à l'aventure (spatiale) qui vous attend dans Prey, vous devrez en début de partie choisir votre sexe. Le personnage de Morgan Yu (votre avatar dans le jeu), peut en effet prendre les traits d'un homme ou d'une femme. Un choix (irréversible bien sûr), purement esthétique, qui n'aura cela dit aucune incidence ni sur le gameplay ni sur le déroulement des événements, sachez-le.

Tout débute par quelques révélations, que je vais bien sûr éviter de vous dévoiler ici afin de ne pas vous gâcher la surprise, qui vont très rapidement venir bouleverser le quotidien routinier de votre personnage, le professeur Yu, que vous accompagnerez jusqu'au bout de l'aventure. C'est alors dans une station spatiale (Talos I) infectée (et infestée) par une forme de vie extraterrestre inconnue que vous allez devoir tenter de survivre en progressant vers divers objectifs qui vous seront ponctuellement dictés par vos multiples interlocuteurs. Les missions seront généralement assez classiques, avec des aller-retour d'un bureau/labo à un autre, aller se connecter à un serveur, réactiver les ascenseurs, venir en aide à un personnage dans le besoin etc... Vous connaitrez au final cette station par coeur. Si le scénario est le principal moteur de votre progression, il ne s’avère néanmoins pas particulièrement mémorable en se montrant relativement commun et sans réel trait de génie, jouant essentiellement sur le doute qu'il va tenter d’insuffler dans la tête du joueur. Le final, proposant d'ailleurs deux fins différentes possibles, qui seront déterminées par un choix crucial que vous aurez à faire vers la fin du jeu (mais aussi par d'autres décisions en apparence insignifiantes tout au long de l'aventure...), n'a clairement pas laissé une trace significative dans ma mémoire. Laissant clairement la porte (entre)ouverte je pense à une potentielle suite. La direction artistique est par contre ici exemplaire, tout comme la maitrise de l'ambiance, oscillant constamment entre action et infiltration, et qui devrait réussir à maintenir votre rythme cardiaque à son paroxysme.

Coté gameplay, alternant les styles et les ambiances, Prey offre dans un premier temps une certaine diversité, même si au fil de l'aventure tout cela a clairement tendance à se répéter un peu trop, malgré un arsenal qui s'étoffe et des pouvoirs convaincants, tous deux évolutifs et bien pensés en terme de progression au travers d'un arbre des compétences plutot bien garni il faut le reconnaitre, laissant de plus au joueur le choix du chemin qu'il souhaite suivre. Entre une progression classique en couloirs (et un level design tout en verticalité) et des environnements sans gravité qui n'apportent pas grand chose en terme de plaisir de jeu à mon sens, des boss qui se ressemblent un peu trop à mon gout, et un chalenge global plutot accessible (sans forcer la difficulté), une fois le sentiment de découverte passé, une inévitable sensation routinière se fait alors ressentir. On évolue alors de façon plutôt mécanique, espérant même voir venir rapidement la fin du jeu, qui se fait un peu trop attendre dans le dernier tiers à mon sens.

Coté technique enfin, Prey (dans sa version PS4) se montre globalement correct, sans cependant éblouir nos mirettes par des graphismes flamboyants, un peu trop "classiques" la plupart du temps. On prend cela dit plaisir, quoiqu'il en soit, à parcourir les environnements proposés. On peut également souligner la jolie BO qui nous accompagne tout du long, ainsi qu'un doublage FR soigné, mais pas forcément très expressif. J'avoue ne pas avoir comparé avec la VO, mais cette dernière pourrait potentiellement se montrer plus efficace dans ce domaine je pense. Gros bémol par contre en ce qui concerne certains temps de chargement, nettement trop longs.

VERDICT
Totalement conquis par l'ambiance de Prey, qui se montre à ce niveau-là quasiment irréprochable de bout en bout en plongeant le joueur dans un survival spatial digne des meilleurs Alien(s), ainsi que par une direction artistique exemplaire, j'ai par contre été moins conquis par les graphismes, un peu légers (du point de vue des décors ainsi que du rendu des PNJ surtout), ainsi que sur l'écriture du scénario, qui fini par nous perdre et ne proposant pas, à mon sens, un final à la hauteur des efforts investis (quelque soit la fin pour laquelle vous opterez d'ailleurs). On soulignera par contre une BO superbe, un doublage FR soigné (bien qu'un peu monotone), ainsi qu'un gameplay nourri de bonnes idées, mais mon manque d'accroche aux FPS de manière générale m'a sans doute un peu gâcher l'expérience (et si Prey avait été un TPS...). Un titre qui trouvera quoiqu'il en soit et sans problème son public, j'en suis certain.

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