31 oct. 2017

[Review] Assassin's Creed Origins, le test PS4 Pro

Voyagez à travers l’Égypte antique, le lieu le plus mystérieux de l’histoire, durant une période cruciale qui a forgé le monde. Découvrez les secrets derrière les Grandes Pyramides, les mythes oubliés, les derniers pharaons et – gravé dans des hiéroglyphes disparus – l’histoire originelle de la Confrérie des Assassins...

Cela fait déjà deux ans que les fans de la très renommée (et rentable) licence vedette d'Ubisoft, Assassin's Creed, attendaient un nouvel opus. Après des épisodes Unity et Syndicate n'ayant pas su unanimement convaincre, à cause entre autres de certains soucis de finition (pour le premier des deux) et un manque d'accroche scénaristique (pour le second), il était sans doute nécessaire pour la franchise de faire une pause. Pour souffler un peu et surtout pour lui permettre de revenir plus grandiose et plus forte que jamais.

Pour accomplir cette délicate mais nécessaire mission, c'est l’équipe derrière Assassin’s Creed IV Black Flag qui s'est vu confier le développement de Assassin's Creed Origins. La team s’est alors concentrée à créer un nouveau départ pour la licence. Un retour aux origines offrant de réelles nouvelles perspectives, pouvant au passage proposer  en sérieuse mise à jour du gameplay et des mécaniques devenues vieillissantes au fil des épisodes. Rénovation en profondeur ou simple poudre aux yeux? C'est ce que nous allons tenter de vous dévoiler avec notre test détaillé d'un des jeux parmi les plus attendus de l'année. Le grand retour de la saga Assassin's Creed passé au crible par nos soins dans sa version PS4 Pro.

Dès les premières heures de jeu, on sent indéniablement le désir de proposer une nouvelle expérience aux joueurs. Nouvelle approche de progression via un arbre des compétences, combats plus exigeants et punitifs, collecte de matériaux et d'argent pour faire évoluer son équipement etc... Fini aussi les quêtes vide de sens (comme la collecte d'objets sans intérêt, les aller-retour inutiles etc..), et place à de vraies séquences scénarisées la plupart du temps (tant durant la trame narrative principale que lors de nombreuses quêtes secondaires), emportant le joueur vers une aventure qui va définitivement l’emmener loin, très loin dans les contrées désertiques égyptiennes. Pour ceux du moins qui choisiront de jouer le jeu des quêtes annexes en tous cas, étoffant considérablement la profondeur de AC Origins. Assassin's Creed Origins livre d'ailleurs la plus vaste carte explorable de la licence à ce jour. Un monde aussi vaste que les océans que vous pouviez explorer dans Assassin's Creed IV: Black Flag. Autant dire que votre exploration vous semblera quasiment infinie, tant il y aura de lieus à visiter, de point d'interrogation à rejoindre et de trésors à découvrir. Un terrain de jeu aussi grand que l’Égypte elle-même (au regard de la carte en tous cas). Un mode "exploration historique" vous proposera d'ailleurs un peu plus tard (après une mise à jour à venir) de parcourir la carte et d'en apprendre davantage sur les sites et lieus visités par Bayek. Une excellente initiative de la part d'Ubisoft.


D'autant que les différents cites, temples, tombeaux et cités que vous croiserez tout au long de votre mémorable périple sont absolument sublimes. Là aussi les équipes d'Ubisoft ont fait un travail d'une remarquable fidélité historique. Le jeu prend d'ailleurs assez peu de liberté dans ce sens, avec des reconstitutions extrêmement respectueuses et détaillées. Je parle bien des lieus visités, pas de l'histoire de Assassin's Creed Origins en elle-même. Je reviendrai sur ce point un peu plus tard.

Après avoir posé le décor, place à présent au visage de ce nouvel Assassin's Creed Origins, celui que vous allez incarner durant des dizaines d'heures, Bayek. L'assassin originel en quelque sorte.

Sans vouloir vous en dévoiler trop afin de vous laisser tout le plaisir de la découverte en "visitant" Assassin's Creed Origins de font en comble, sachez que le personnage de Bayek, contrairement à ce que je pouvais pensé personnellement avant de me lancer dans cette vaste épopée, se révélera particulièrement charismatique. Les premières heures vous permettront surtout d’apprivoiser le gameplay, quelque peu revisité j'y reviendrai dans un instant, avant de voir enfin l'intrigue démarrer une fois vos premières armes faites au cours d'une longue introduction servie, entre autres, par diverses missions dans le premier village où vous arriverez. Celles-ci vous permettront d'en apprendre d'avantage sur les moyens d'améliorer votre équipement, sur les points de compétences à débloquer, et surtout de faire la connaissance de votre fidèle et précieux compagnon Senu, un aigle qui sera votre vision aérienne et votre sonar durant votre aventure. Ce dernier pourra non seulement vous aider ponctuellement lors de certains combats (directement ou indirectement), mais sera surtout votre radar, pouvant détecter à distance gardes, cibles à abattre, points d’intérêt ou encore la présence de certaines ressources ou zones de chasse. Pour améliorer ses performances vous devrez vous synchroniser avec un maximum de nids d'aigle. Un rituel immuable, bien connu des fans de la saga.


Toutes les compétences de Bayek pourront être améliorées, affutées, développées, via un arbre des compétences assez complet, mais aussi relativement tortueux. Comme vous pouvez le constater sur la capture d'écran ci-dessus, l'arborescence de cet arbre vous imposera parfois d'en passer par certaines compétences (pas toujours intéressantes) pour pouvoir accéder à d'autres, alors que des chemins plus courts auraient pu être envisagés.

Vous collecterez un point de compétence à chaque niveau atteint ou en terminant un tombeau. Dans le magasin accessible via le menu général vous pourrez en débloquer 3 en dépensant des points Helix. Ou encore si vous disposez de l'édition Gold du jeu, vous débuterez l'aventure avec 3 points de compétences directement dans votre inventaire. A vous alors de décider si vous préférez développer en priorité vos aptitudes de guerrier (lames et corps à corps), de chasseur (arc et Senu), ou vos outils afin de d'utiliser votre environnement (feu, fumée paralysante, hypnose des animaux etc...).

Pour en revenir au gameplay, Assassin's Creed Origins ne modifie pas fondamentalement les habitudes du joueur, qui retrouvera assez vite ses marques pour peu que vous soyez un habitué de la série. Déplacement, fouille, interaction, assez peu de chose change dans ces domaines. L'évolution majeure se fait surtout ressentir lors des phases de combat. Et même si Assassin's Creed Origins nous propose de choisir entre trois niveaux de difficulté en début de partie (une première pour la série), aucun affrontement ne devra être pris à la légère sous peine d'être rapidement désynchronisé. L'apparition du bouclier marque aussi une vraie évolution dans l'approche combative et défensive, qui n'était d'ailleurs pas particulièrement marquée jusqu'alors.

Face à un seul adversaire, les choses sont généralement gérables, pour peu que vous ne soyez pas trop gourmand bien sûr. Car si vous êtes niveau 5 et que vous tentez d'attaquer un ennemis niveau 10, oubliez direct. Assassin's Creed Origins ne favorise pas vraiment une approche téméraire sachez-le. A plus de deux niveaux d'écart, vous vous exposez à un réel chalenge sachez-le, voir à un insurmontable défis si l'écart est encore davantage marqué. En un contre un, vous devrez bloquer (ou éviter) l'attaque de votre adversaire, puis contrattaquer en optant soit pour un mouvement de contre afin de le déséquilibrer (idéalement lui faire perdre son bouclier), ou profiter de son attaque pour le contourner et lui infliger des dégâts dans le dos. Vous disposez d'attaques rapides (R1) et d'attaques lourdes (plus lentes, avec R2). Cette dernière peut être chargée pour infliger plus de dommages, mais en contre partie vous expose davantage. Une fois votre jauge d'adrénaline pleine, pour pourrez alors passer en mode Surpuissant (R2+R1) vous permettant d'infliger davantage de dégâts durant une courte période ou de lancer une attaque dévastatrice. Ceci dépendant du l'arme équipée.

Face à un groupe d'ennemis, vous devrez alors user d'autres techniques (sauf si ces derniers sont d'un niveau inférieur, donnez-vous en alors à cœur joie). Optez soit pour une arme plus longue, telle une lance par exemple afin de les maintenir à distance, ou usez de vos bombes ou autres fumigènes pour étourdir le groupe avant de faire le ménage. Une ruse très efficace consiste aussi à utiliser votre environnement comme moyen d'attaque. Libérez par exemple un animal dangereux, tel un lion en cage, en utilisant votre arc, et laissez-le ensuite faire des ravages dans le camp ennemi. Une compétence permet également d’apprivoiser certains animaux, qui vous suivront ensuite. Une autre compétence permet aussi de retourner certains adversaires (faibles) contre leur propre camp. A vous de juger quelle méthode sera la plus efficace, mais dans tous les cas ne vous exposez pas à des combats de masse, sans quoi vous risquez fort de vous retrouver vite débordé.


La faune jouera un rôle tout particulier dans Assassin's Creed Origins. Proposant un vaste bestiaire animalier (gazelles, pumas, lions, crocodiles, vautours, hippopotames etc...) auquel vous aurez régulièrement à vous confronter. De manière directe parfois, car cette faune pourra logiquement se montrer agressive, mais le plus souvent par nécessité afin de collecter de précieuses ressources (Senu pouvant repérer à distance les zones d’intérêt dans ce domaine). Ces dernières vous serviront à améliorer votre équipement (plus grand carquois, plus de dommages, davantage de vie etc...), mais aussi à vous faire de l'argent en revendant certains éléments inutiles ramassés à la chasse auprès des vendeurs que vous croiserez. Cet argent vous servira ensuite à upgrader vos armes chez ces mêmes vendeurs.

Abordons à présent le coté technique de Assassin's Creed Origins. Nous avons testé le jeu sur PS4 Pro, et très honnêtement nous n'avons pas grand chose à reprocher visuellement à l'expérience que nous avons vécue. Distance d'affichage énorme, rendu général soigné, textures propres (tant sur les personnages que sur les environnements), effets convaincants, bref peu de chose à souligner. Un travail indiscutablement maitrisé. On notera cela dit la présence de quelques bugs, nous ayant par exemple obligé à recharger notre partie partie, à cause d'un dialogues ne s'étant pas déclenché. Enfin, sachez que le jeu propose par défaut des voix en anglais (version physique et dématérialisée). Pour disposer de la VF, vous devrez télécharger un pack FR via le menu dédié (ou italien, espagnol etc... suivant votre préférence). Le jeu vous le proposera automatiquement dès votre première partie, n'ayez crainte. Ce dernier pèse environs 600 mégas. La VF se montre de qualité également, mais moins "typée" que la VO proposant davantage de jeu d'acteur et d'accents. Vous pourrez sans difficulté passer d'une à l'autre, avec des sous titres FR bien entendu, via le menu des options. Sachez aussi qu'un patch day one est nécessaire (un peu plus d'un giga), et qu'il faudra attendre début novembre pour disposer de la fonction HDR sur votre téléviseur 4K.

Un tout dernier mot enfin sur le scénario de AC Origins. J'ai ici volontairement choisi de ne rien vous dévoiler de plus que le strict minimum. Les trailers déjà diffusés vous en dévoilent bien suffisamment déjà je trouve sur vos "rencontres", mais sachez pourtant que vous ne serez pas à l'abri d'autres surprises, et parfois de taille. Cette aventure renoue aussi avec le présent (Abstergo etc...) au travers de courtes séquences durant lesquels vous ferez la connaissance d'un autre personnage... Et je sens que bon nombres parmi vous attendaient ça depuis la mort de Desmond. Là aussi Ubisoft semble avoir su écouter les joueurs.

Notre avis:
Deux ans que nous attendions son retour... et une chose est certaine, Assassin's Creed Origins valait bien la peine d'attendre. La licence renait en nous proposant l'aventure la plus vaste et captivante à ce jour. Plus exigeant aussi dans à peu près tous les domaines, sans pour autant frustrer le joueur qui retrouvera néanmoins assez vite ses marques, c'est essentiellement dans son approche des combats que la licence vedette d'Ubisoft évolue le plus. Plus punitive, les joueurs devront apprendre à davantage construire et réfléchir leurs affrontements, pour en finalité se rendre compte que cette évolution était belle et bien nécessaire. La présence d'un arbre de compétence et d'Xp offrent une dimension action RPG innovante pour la série, proposant là aussi un coté plus stratégique. Enfin, visuellement Assassin's Creed Origins est sans le moindre doute le plus joli chapitre de la saga (sur PS4 Pro). Difficile donc de ne pas valider cette épopée égyptienne, en attendant les futurs DLC qui viendront prochainement étoffer encore cette aventure dors et déjà gravée dans nos mémoires.
8.5/10

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